Le Refuge des 2 étangs

Un havre de biodiversité au cœur du Parc Régional du Perche

Ouvert en mai 2025, le Refuge des deux étangs est répertorié comme refuge LOP (Ligue Protectrice des Oiseaux) et résolument engagé pour la préservation de la biodiversité ainsi que la sensibilisation du public.

Pour cela il mène un projet de restauration et préservation des habitats naturels dont la première étape consiste au recensement des espèces présentes sur le site (oiseaux, mammifères, batraciens, insectes et plantes).

C’est ce recensement que nous allons vous présenter dans les pages suivantes, au fur et à mesure que nous allons le réaliser.

Nos locataires sont bien entendu les bienvenus pour nous signaler de nouvelles espèces non répertoriées (les photos ou enregistrements sont les bienvenus)

Le Refuge des 2 étangs

Quelques oiseaux observables dans le Refuge

Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs)

Taille : ~15 cm.
Très présent sur le domaine, il se reconnaît aisément. Le mâle est coloré (tête gris-bleu, poitrine rose, ailes à bandes blanches), la femelle est plus terne (brun-gris discret). Son chant clair et rythmé est très reconnaissable au printemps. Il est présent en forêts claires, haies, parcs, vergers. IL réalise des nids en coupe, bien cachés (mousse, plumes). Le poison des arbres fait 1 à 2 couvées/an (4–5 œufs bleus tachetés) avec une durée d’incubation de 12 jours. Les jeunes quittent le nid après 2 semaines.

Pinson des arbres se nourrit au printemps d’insectes et en hiver de graines et de baies. Il fréquente les mangeoires.

À savoir :

  • Le chant du pinson est très caractéristique, composé de phrases descendantes rythmées et énergiques, souvent comparé à un "tchip-tchip-tchip... tchip-chip-chip-chip tchipppp".

  • Le mâle est territorial et chante intensément pour marquer son territoire au printemps.

  • Le nom latin coelebs signifie "célibataire" : en hiver, seuls les mâles restent parfois sur place, tandis que les femelles migrent vers des régions plus douces.

  • C’est un excellent indicateur écologique : sa présence reflète la bonne santé des milieux boisés.

  • Il peut être victime de collisions avec les vitres, souffre du bruit, et souffre localement de la raréfaction des haies ou des insectes. Le Refuge des 2 étangs s’attache à recréer les conditions optimales de vie des Pinsons.

Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)

Taille : 9 à 10,5 cm

Petit passereau trapu, le troglodyte mignon est l’un des plus petits oiseaux d’Europe (envergure : 13 à 17 cm et poids : 7 à 12 g). Il vit jusqu’à 5 ans en milieu naturel. Malgré sa taille, il se distingue par une activité vive et un chant étonnamment puissant. Son comportement nerveux, sa posture souvent verticale et ses déplacements furtifs dans la végétation basse le rendent à la fois discret et expressif.. Sa silhouette ronde, son plumage brun chaud strié de sombre, son ventre est plus clair

Son nid est sphérique, fermé, avec une ouverture latérale fait de mousse, feuilles sèches, radicelles, plumes. Il loge dans des cavités naturelles ou artificielles (souche, tas de bois, vieux mur, ronces denses, nichoir, parfois au sol ou en élévation jusqu’à 2 m). Il pond de 5 à 7 œufs, couvés exclusivement par la femelle (14 à 16 jours) de mars à juillet (jusqu’à 2 nichées/an)

A savoir :

  • C’est une espèce sédentaire en France, mais migratrice partielle en Europe du Nord.

  • Il peut hiverner en groupe, blotti dans des cavités, pour conserver la chaleur.

  • C’est un très bon indicateur écologique des milieux boisés à sous-étage dense.

  • Il est protégé au titre de la Directive Oiseaux (UE) et par la loi française (espèce non chassable).

  • Il joue un rôle écologique utile en consommant des insectes et larves

La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)

Taille : 13 à 15 cm

La Fauvette à tête noire est un passereau insectivore de taille moyenne (envergure : 20 à 23 cm et poids : 16 à 22 g) appartenant à la famille des Sylviidés. Très commune dans les milieux boisés, bocagers et les jardins, elle est surtout connue pour son chant flûté mélodieux, souvent comparé à celui du merle. Discrète visuellement, elle est pourtant très vocale au printemps. Sa silhouette est fine, son bec droit, ses ailes plutôt courtes et sa queue arrondie. Son plumage est gris cendré à gris-brun, ventre plus clair. Le mâle a un capuchon noir et la femelle brun-roux. Elle vit jusqu’à 10 ans. Le nid est une coupe profonde construite dans la végétation basse (ronces, fourrés, haies, jeunes arbres) fait de brindilles, radicelles, mousse, tapissé de poils ou de crins. Elle pond 4 à 5 œufs, couvés par la femelle (11 à 13 j) d’avril à juillet (2 nichées/an). Les jeunes quittent le nid après 10 à 14 jours

A savoir :

  • Il s’agit d’une espèce partiellement migratrice : les populations du nord migrent vers l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord ; certaines hivernent désormais en France, favorisées par les mangeoires hivernales.

  • Son régime alimentaire est principalement insectivore en période de reproduction, mais consomme aussi des baies et fruits à l’automne.

  • Elle chante abondamment dès février, parfois même en hiver.

  • Elle fréquente les zones urbaines végétalisées et tolère une certaine proximité humaine

  • C’est une espèce protégée (non chassable)

  • Elle est très utile au jardin : elle régule les insectes et dispense les graines de baies

La Buse variable (Buteo buteo)

Taille : 51 à 57 cm

Rapace diurne de taille moyenne (envergure : 110 à 130 cm et poids : 600 à 1 300 g, mâle plus petit que la femelle), la Buse variable est l’un des rapaces les plus communs d’Europe. Elle doit son nom à la grande variabilité de son plumage, du brun très foncé au presque blanc. Plane fréquemment en cercles au-dessus des campagnes, des forêts et des bords de route, poussant un cri plaintif facilement reconnaissable. Elle vit jusqu’à 25 ans (en moyenne 8 à 12 ans à l’état sauvage. Sa silhouette est large et trapue, ailes larges et arrondies, queue courte et arrondie. Son plumage est très variable : du brun foncé uniforme à un plumage clair fortement contrasté (souvent avec un croissant clair sur la poitrine et des bords d’ailes sombres) Son cri est caractéristique : “piiiiiiuu”, long et plaintif, souvent entendu en vol. Son nid est une grande plateforme de branches, souvent réutilisée d’une année sur l’autre situé sur un arbre mature (souvent en lisière ou en isolé), parfois sur pylône ou falaise. Elle pond 2 à 4 œufs, couvés surtout par la femelle (33 à 35 jours), de mars à juillet.

A savoir :

  • Son régime alimentaire est opportuniste : petits mammifères (campagnols, mulots), oiseaux, reptiles, amphibiens, insectes, charognes — elle s’adapte aux ressources disponibles

  • C’est une espèce résidente en France mais migratrice partielle dans les zones les plus froides (mouvements postnuptiaux en octobre)

  • Elle est souvent confondue avec le Milan noir ou la Bondrée apivore, mais elle a une queue plus courte et un vol plus “lourd”

  • Elle est Protégée par la Directive Oiseaux et la loi française (espèce non chassable)

  • Elle joue un rôle important de régulation des micromammifères

Le Pigeon ramier (Columba palumbus)

Taille : 38 à 42 cm

Le Pigeon ramier est le plus grand pigeon sauvage d’Europe (envergure : 68 à 77 cm et poids : 450 à 550 g). Commun dans les campagnes, les forêts claires, les parcs et les villes, il est reconnaissable à sa silhouette massive, ses ailes puissantes, et son vol bruyant ponctué de claquements d’ailes. Très différent du pigeon bizet si commun aux villes (Paris notamment), le pigeon ramier est sauvage, plus gros, avec une tache blanche au cou et sur les ailes. Espèce grégaire en dehors de la période de reproduction, il forme parfois de grandes bandes en migration. Il vit jusqu’à 16 ans. Son plumage est gris-bleu, plus clair sur le ventre avec une large tâche blanche bien visible sur les côtés du cou (adulte uniquement). Son vol est puissant, direct, avec claquements sonores d’ailes au décollage. Son nid est une plateforme grossière de brindilles, peu dissimulée situé dans les arbres (souvent à mi-hauteur). Il pond 2 œufs blancs, couvés alternativement par les deux parents (16-17 jours de février à septembre.

A savoir :

  • C’est une espèce partiellement migratrice : les populations nordiques migrent vers l’Espagne et l’Afrique du Nord ; les populations françaises sont majoritairement sédentaires.

  • Il peut former des groupes migratoires de plusieurs milliers d’individus à l’automne

  • Son régime alimentaire : granivore (graines, céréales), mais consomme aussi bourgeons, feuilles, glands, baies.

  • Il nourrit ses jeunes avec le “lait de jabot”, sécrétion riche produite par les deux parents

  • Il a un rôle écologique majeur dans la dispersion des graines, et comme proie pour les rapaces (autour des palombes, Faucon pèlerin

La Foulque macroule (Fulica atra)

Taille : 36–42 cm

La foulque macroule est un oiseau aquatique de taille moyenne, apparenté aux rallidés, fréquent dans les milieux d’eau douce. Elle ressemble à une poule d’eau trapue, mais s’en distingue par sa silhouette massive, son plumage uniformément noir et surtout par son écusson frontal blanc bien visible. Ses pattes sont verdâtres aux doigts lobés (et non palmés), typiques des rallidés. Essentiellement aquatique, elle nage avec aisance mais peut également marcher et courir maladroitement à terre. Grégaire et territoriale, elle est souvent visible en groupes l’hiver et plus agressive en période de reproduction. Elle pèse 600–1 200 g pour une envergure pouvant atteindre 70–80 cm et peut vivre jusqu’à 18 ans. Elle vit dans les lacs, étangs, marais, canaux, gravières, rivières lentes et a besoin d’eaux calmes peu profondes avec végétation aquatique abondante pour se nourrir, se cacher et nicher. Elle nidifie d’avril à juillet, sous la forme d’une plate-forme flottante ou posée sur la végétation, construite à partir de plantes aquatiques, parmi les roseaux, joncs ou sur les berges végétalisées. Elle pond 6 à 10 œufs, couvés pendant 21 à 24 jours. Les jeunes sont nourris par les deux parents, volent à 7–8 semaines. Plusieurs couvées sont possibles par saison.

A Savoir :

  • Elle a un régime omnivore opportuniste – plantes aquatiques, graines, invertébrés, petits poissons, débris alimentaires.

  • Son comportement est très territorial en période de reproduction, elle peut chasser violemment ses congénères

  • C’est une espèce bioindicatrice de la qualité des plans d’eau douce

  • Confusion possible : avec la gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus) mais cette dernière a un bec rouge et un corps plus élancé.

Le Canard sauvage colvert (Anas platyrhynchos)

Taille : 50–65 cm

Le colvert est le plus grand et le plus commun des canards de surface d’Eurasie. Il présente un fort dimorphisme sexuel, facilement identifiable en période nuptiale. Le mâle a une tête vert métallique irisée, col blanc, une poitrine brun chocolat, flancs gris clairs. La femelle est brun moucheté, très mimétique avec bec brun-orangé tacheté, pattes orange. Espèce grégaire, omnivore et très adaptable, il fréquente une grande variété de milieux aquatiques, zones humides douces : lacs, étangs, rivières lentes, marais, gravières, roselières. Les plans d’eau doivent être riches en végétation pour la nidification et l’alimentation. Le colvert se nourrit en “fouillant” la surface ou en basculant tête sous l’eau, sans plonger complètement. D’un poids de 850–1400 g (mâle), 750–1200 g (femelle) et d’une envergure de 80–95 cm il peut vivre jusqu’à 20 ans en milieu naturel.

Il nidifie de mars à juillet (une ou deux couvées), sous forme d’une cuvette tapissée d’herbes et de duvet, cachée dans la végétation au sol, parfois en hauteur ou très éloignée de l’eau. Il pond 8 à 13 œufs, couvés par la femelle seule pendant 26–28 jours. Les canetons sont autonomes au bout de 50 à 60 jours

A savoir :

  • Il est omnivore – graines, végétation aquatique, insectes, mollusques, déchets alimentaires

  • D’un comportement sociable, il forme de grandes troupes en dehors de la saison de reproduction

  • Cette espèce est à l’origine de nombreuses races de canards domestiques (plumages variables, hybridations fréquentes)

  • Rôle écologique : disséminateur de graines aquatiques, acteur dans les réseaux trophiques humides

La Linotte mélodieuse (Linaria cannabina)

Taille : 13–15 cm

Passereau granivore de la famille des fringillidés, la Linotte mélodieuse est un oiseau typique des milieux ouverts et buissonnants. Discrète, elle se révèle par son chant clair et musical, souvent émis depuis un arbuste ou un fil électrique. Elle présente un net dimorphisme sexuel au printemps, le mâle arborant alors de vives teintes rougeâtres. Elle forme des groupes grégaires en dehors de la reproduction. Elle pèse 15–20 g pour une envergure de 22–25 cm et peut vivre jusqu’à 8–10 ans. Le mâle a une poitrine et front rouges avec un dos brun, ailes rayées, ventre clair. La femelle / jeune / mâle en hiver a un plumage brun strié, sans rouge. Le bec est court, conique, beige – typique d’un granivore, et le vol ondulant, souvent en petits groupes. Elle affectionne les lisières, haies, talus, vignobles, cultures extensives et apprécie les milieux ouverts à semi-ouverts, avec buissons ou petits arbres. La nidification se passe d’avril à août, 2 à 3 nichées sont possibles. Le nid est constitué d’une coupe soignée dans un buisson, faite d’herbes, mousse, radicelles, tapissée de plumes et poils. Les couvées comptent 4 à 6 œufs bleu pâle tachetés, couvés pendant 12 à 14 jours par la femelle. Les jeunes sont nourris au nid pendant ~15 jours, puis suivis par les deux parents.

A savoir :

  • Son régime alimentaire est essentiellement granivore (graines de crucifères, chénopodes, pissenlits, etc.), mais nourrit ses jeunes d’insectes

  • Il forme souvent des groupes souvent mixtes avec d’autres fringillidés (chardonnerets, verdiers) en automne et hiver

  • C’est une espèce agricole typique, sensible à la destruction des haies et friches

  • Nom « mélodieuse » : fait référence à la douceur de son chant – élément clé pour la repérer

Le Pic épeiche (Dendrocopos major)

Taille : 22–24 cm

Le Pic épeiche est le plus commun des pics européens. De taille moyenne, il est reconnaissable à ses couleurs contrastées et à son comportement typique de grimpeur arboricole. Il tambourine régulièrement sur les troncs, tant pour communiquer que pour creuser ses cavités. C’est un insectivore spécialisé, mais au régime alimentaire diversifié, notamment en hiver. Il pèse 70–90 g, pour une envergure de 34–39 cm et peut vivre jusqu’à 11 ans. Il vit dans les forêts feuillues, mixtes ou résineuses, les bocages, haies arborées, vieux vergers, grands parcs urbains.Il a besoin de vieux arbres pour creuser sa loge de nidification et pour se nourrir (insectes xylophages sous l’écorce). La nidification se fait d’avril à juin. Le nid est une cavité creusée dans un tronc ou une grosse branche, à généralement entre 2 et 10 m de haut. Il pond 4 à 7 œufs blancs, couvés pendant 10 à 13 jours. les jeunes sont nourris au nid par les deux parents ; quittent le nid après environ 3 semaines. Le pic est fidèle, c’est une espèce monogame sur la saison, parfois plus longtemps. son plumage est noir et blanc, avec un bas-ventre rouge vif. Il est reconnaissable à sa calotte noire chez l’adulte mâle et femelle, avec une nuque rouge uniquement chez le mâle. Le bec est droit, puissant, adapté au forage du bois avec un rapide, bref (1 à 2 secondes), sec et sonore, utilisé pour marquer le territoire.

A savoir :

  • Son régime alimentaire est majoritairement insectivore (larves, coléoptères, fourmis), mais aussi fruits, graines, noix, suif et parfois oisillons d’autres espèces

  • Le “tambourinage” : spécifique à l’espèce – permet aussi de le différencier des autres pics (ex. pic mar ou pic vert)

  • Il a un rôle écologique : ses cavités abandonnées sont utilisées par de nombreuses autres espèces : mésanges, sitelles, chouettes, chauves-souris, etc.

  • C’est une espèce protégée en France (arrêté de 2009) – interdiction de destruction, capture, perturbation

La Grive musicienne (Turdus philomelos)

Taille : 20–23 cm

La grive musicienne est un passereau de taille moyenne, appartenant à la famille des Turdidés. Elle est réputée pour son chant mélodieux et répétitif, souvent entendu dès la fin de l’hiver. Son nom latin philomelos signifie d’ailleurs « amie du chant ». Son plumage cryptique la rend plus facile à entendre qu’à voir. Elle pèse 60–90 g pour une envergure de 33–36 cm et vit jusqu’à 10 ans (en moyenne 3–5 ans). Elle affectionne les forêts de feuillus ou mixtes, haies, vergers, lisières ou bocage avec une préférence : mosaïques de milieux boisés et ouverts, avec un bon couvert végétal au sol pour s’alimenter. Elle est partiellement migratrice ; les individus du nord migrent vers le sud en hiver, tandis que la population française est majoritairement sédentaire ou migratrice à courte distance. Elle se reproduit de mars à juillet (2 à 3 couvées par saison) avec un nid constitué d’une coupe compacte construite dans un arbuste, un buisson ou une fourche d’arbre à faible hauteur, garni de boue séchée à l’intérieur. Elle pond 3 à 5 œufs bleuâtres tachetés de noir, couvés pendant 12–14 jours. Les jeunes sont nourris par les deux parents, quittent le nid vers 13–15 jours, volent vers 20 jours. Son plumage est brun chaud sur le dessus, blanchâtre à crème en dessous avec des taches noires bien nettes et arrondies sur la poitrine et les flancs, ses pattes rosées. Son chant est très reconnaissable – séries de phrases claires, flûtées, répétées 2 à 4 fois, souvent depuis un perchoir élevé.

A savoir :

  • Son régime alimentaire est omnivore – vers, escargots (qu’elle casse sur une pierre plate appelée "enclume"), insectes, baies, fruits

  • Son chant est l’un des plus variés et reconnaissables des oiseaux européens – un indicateur du printemps.

  • C’est une espèce bioindicatrice : sensible à l’usage de pesticides et à la dégradation du sol forestier.

  • Elle est protégée en France.

  • Le menaces : perte d’habitat, fragmentation paysagère, climat extrême, collisions (vitres)

La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)

Taille : 11–12 cm

La mésange bleue est aisément reconnaissable par son plumage vif et contrasté. Malgré sa petite taille, elle est vive, expressive, et capable de défendre son territoire avec fermeté. D’un poids de 9–12 g et d’une envergure de 17–20 cm elle vit 2–3 ans en moyenne (jusqu’à 10 ans). Elle se distingue grâce à sa calotte bleu vif et à sa poitrine jaune, parfois ornée d’une fine bande médiane bleue. Elle grimpe facilement le long des branches, se suspend souvent la tête en bas. Son chant est varié, rythmé, composé de trilles et de sons métalliques ; nombreux cris d’alarme ou de contact.. Elle vit dans des bois clairs, des forêts feuillues ou mixtes, haies, vergers, zones agricoles bocagères et affectionne la présence d’arbres à cavités naturelles ou de nichoirs pour la nidification. La nidification est d’avril à juin, généralement 1 à 2 nichée par an. Le nid est construit par la femelle dans une cavité (arbre, mur, nichoir), fait de mousse, poils, plumes. Cette dernière pond 7 à 12 œufs blancs tachetés de roux qu’elle couve 13–15 jours. Les deux parents nourrissent les oisillons (envol vers 16–20 jours)

A savoir :

  • La mésange bleue est insectivore au printemps (chenilles, pucerons), granivore et frugivore en automne-hiver

  • Tolérante à l’homme, elle niche volontiers dans des nichoirs à proximité des habitations

  • Elle joue un rôle important dans le contrôle des insectes phytophages

  • C’est une espèce résiliente, mais vulnérable aux printemps froids, à la compétition avec la mésange charbonnière, et à la raréfaction des cavités naturelles

  • Elle peut adapter son chant en milieu urbain pour être entendu dans le bruit ambiant

Hirondelle rustique (Hirundo rustica)

Taille : 17–21 cm (dont 5–7 cm de filets caudaux)

L’hirondelle rustique est une espèce emblématique des milieux ruraux et agricoles, annonciatrice du printemps. C’est un oiseau migrateur long-courrier, qui niche en Europe et hiverne en Afrique subsaharienne. Très agile en vol, elle se nourrit exclusivement d’insectes capturés en plein air. Sociable, fidèle à ses sites de nidification, elle installe ses nids en milieu bâti, souvent sous les toitures, au-dessus de portes ou dans des granges ouvertes. Elle pèse 16–22 g pour une envergure de 32–35 cm et vit jusqu’à 8 ans en milieu naturel. Son plumage est dessus noir bleu métallique, dessous crème à chamois et sa gorge et son front sont d’un rouge brique caractéristique. Son cri en vol “ tvit-tvit”, et fluide et roulé et son chant est constitué d’un gazouillis doux et complexes, entrecoupés de trilles. Elle nidifie dans zones agricoles, fermes, villages, hameaux en Présence d’ouvertures dans les bâtiments (granges, étables, garages…) et à proximité de points d’eau et de zones ouvertes riches en insectes. Elle hiverne en Afrique subsaharienne (d'octobre à mars) ; retour vers la France de mi-mars à avril ou elle nidifie d’avril à août. Son nid est une coupe semi-ouverte en boue, consolidée avec des fibres végétales et tapissée de plumes localisée dans de bâtiments ouverts, souvent fixée contre une poutre ou un mur, protégée de la pluie. Elle pond 4 à 5 œufs blancs tachés de brun, couvés 13 à 17 jours et les jeunes sont nourris au nid par les deux parents, elle fait souvent deux nichées/an.

A savoir :

  • C’est une espèce migratrice emblématique, sensible à la disparition des insectes, à l’agriculture intensive et à la fermeture des bâtiments

  • Les mâles à filets de queue plus longs sont généralement préférés par les femelles (signe de bonne santé)

  • C’est une espèce fidèle à son site de reproduction : revient souvent au même nid chaque année

  • Elle est protégée en France : il est interdit de détruire ses nids, même vides

  • Elle a une utilité écologique forte : elle consomme une grande quantité d'insectes volants (mouches, moustiques)

Quelques mammifères observables dans le Refuge

Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus)

Taille : 20 à 30 cm (sans la queue)

Le hérisson d’Europe est insectivore nocturne, caractéristique des milieux ruraux et périurbains. Il possède un dos recouvert de 5 000 à 7 000 piquants, utilisés comme moyen de défense. . C’est un animal solitaire, au mode de vie crépusculaire à nocturne, discret mais largement répandu. Il pèse de 600 g à 1,2 kg (jusqu’à 2 kg avant l’hibernation et vit 3 à 7 ans à l’état sauvage. Il hiberne de novembre à mars/avril (selon climat et latitude). Il vit dans des bocages, lisières forestières, prairies, les mosaïques de milieux offrant à la fois nourriture (zones ouvertes) et refuges (haies, tas de bois, ronciers).

Le jour et l’hiver, il s’abrite sous les tas de feuilles, les souches, les haies denses, les murets et a besoin de 5 à 30 ha pour vivre, selon la richesse du milieu ; les mâles se déplacent plus que les femelles.

A savoir :

  • Son régime alimentaire est insectivore opportuniste – vers de terre, limaces, coléoptères, mille-pattes, œufs, parfois petits fruits ou charognes

  • En climat tempéré, il hiberne pendant 4 à 6 mois. L’individu ralentit drastiquement son métabolisme (température corporelle abaissée à 4-6 °C).

  • Il se reproduit d’avril à septembre ; 1 à 2 portées/an de 3 à 6 petits, sevrés à 6 semaines

  • Ses prédateurs naturels sont le blaireau, le renard, le hibou grand-duc ; mais la principale cause de mortalité reste anthropique (routes, pesticides, fragmentation des habitats)

  • C’est une espèce protégée en France, par l'arrêté du 23 avril 2007 – interdiction de capture, détention ou destruction

L’ Écureuil roux (Sciurus vulgaris)

Taille : 18 à 25 cm (corps) + 15 à 20 cm (queue)

L’Écureuil roux est diurne, agile et très reconnaissable. C’est une espèce emblématique des forêts tempérées d’Europe, bien adaptée à la vie dans les arbres où il se déplace avec agilité. Il pèse entre 250 à 350 g et vit 3 à 6 ans en milieu naturel. Il est granivore et frugivore, mais aussi opportuniste (champignons, insectes, œufs, jeunes oiseaux). Il vit dans des forêts de conifères, feuillus ou mixtes et des bocage à arbres hauts et connectés. Il affectionne la présence d’arbres producteurs de graines (noisetiers, pins, hêtres, chênes, épicéas), à houppiers connectés pour les déplacements et le cavités ou branchages denses pour nicher. Il construit un nid appelé "draisienne", sphérique, fait de brindilles, mousse et feuilles, souvent placé à plus de 6 m de haut. Il a 1 à 2 portées/an, généralement de février à septembre, pour une gestation de 38 à 39 jours. Il a 2 à 4 petits par portée, sevrés vers 8 à 10 semaines.

A savoir :

  • L’Écureuil roux joue un rôle écologique important : il disperse les graines (zoochorie), notamment en oubliant ses caches de provisions (noix, glands, graines).

  • Il est sensible à la fragmentation forestière et à la concurrence du Sciurus carolinensis (écureuil gris d’Amérique), notamment au Royaume-Uni.

  • Protégé en France par l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 (espèce non chassable)

  • Espèce bioindicatrice d’une forêt mature et diversifiée.

Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus)

Taille : 50 à 70 cm (tête + corps)

Le lièvre d’Europe a un corps fusiforme, adapté à la course rapide en terrain découvert. Contrairement au lapin de garenne, il ne creuse pas de terrier mais reste à découvert dans une dépression peu profonde du sol appelée « gîte ». Il affectionne les plaines agricoles, prairies naturelles, lisières forestières… les alternances de zones découvertes pour l’alimentation et d’abris bas pour le repos. Il a de longues oreilles (9-13 cm), noires à l’extrémité (plus longues que la tête, contrairement au lapin). Il est farouche, solitaire et silencieux. Il pèse entre 3 et 6 kg (le mâle est légèrement plus petit que la femelle) et vit en moyenne 4 à 6 ans à l’état sauvage . Sa course est très rapide en zigzag (jusqu'à 70 km/h), il bondit sur de longues distances. Il se nourrit de plantes herbacées, graminées, jeunes pousses … et déploie un comportement de caecotrophie : réingestion des crottes molles riches en nutriments et vitamines (digestion en deux temps). Il se reproduit de février à octobre, avec un pic au printemps et une durée de gestation de 42 jours environ. Il a 3 à 4 portées par an, avec 1 à 4 levrauts par portée.

A savoir :

  • Espèce très sensible aux pratiques agricoles intensives : labours profonds, fauchage, traitements phytosanitaires, fragmentation de l’habitat

  • Statut UICN (France) : LC (préoccupation mineure), mais localement vulnérable

  • Pressions : agriculture intensive, disparition des haies et friches, chasse, dérangement, collisions routières

  • Espèce bioindicatrice : un bon marqueur de la qualité paysagère des agroécosystèmes diversifiés

Quelques poissons observables dans les étangs du Refuge

La Carpe commune (Cyprinus carpio)

Taille moyenne : 40 à 80 cm (jusqu’à 1 m ou plus)

La carpe commune est omnivore benthique (vers, insectes aquatiques, mollusques, débris végétaux), robuste et largement répandu. Elle possède une longévité et une croissance remarquables. Elle pèse de 5 à 15 kg en moyenne, jusqu’à 30 kg pour les plus gros individus et peut vivre jusqu’à 40 ans (rarement en milieu naturel). Elle vit dans les eaux douces stagnantes ou faiblement courantes : étangs, lacs, rivières lentes, canaux, riches en végétation aquatique, fonds vaseux ou sableux. La température optimale pour son développement est de 17 à 25 °C (tolère jusqu'à 30 °C) avec un pH neutre à légèrement alcalin (6,5–8,5). Elle est relativement tolérante à des niveaux faibles en oxygène.

Elle se reproduit de mai à juillet, quand la température dépasse 18 °C. Elle est ovipare à fécondation externe et pond jusqu’à 300 000 œufs par kg de femelle, déposés sur la végétation submergée.

A savoir :

  • C’est une espèce introduite et naturalisée : domestiquée depuis l’Antiquité (Chine, puis Europe médiévale)

  • Il existe des variétés ornementales : carpe miroir (à grandes écailles irrégulières), carpe cuir (presque nue), koi (forme ornementale asiatique)

  • Espèce résistante aux variations de conditions : supporte des eaux turbides, faibles en oxygène.